Le régime occidental, pour ou contre ?
La consommation d’un régime riche en sucre et en graisse aurait un impact négatif sur les fonctions cognitives, plus particulièrement sur les processus d’apprentissage et de mémorisation. Plusieurs études ont observé des troubles de la mémoire chez des rongeurs ayant consommé un régime occidental pendant 3 à 9 jours comparé à des animaux ayant été nourris avec une alimentation équilibrée (2).
De plus, la consommation d’un régime occidental semble favoriser des espèces bactériennes associées à une neuroinflammation et une diminution des fonctions cognitives (3). Chez des souris nourries avec un régime occidental pendant 6 semaines, une réduction des Bacteriodetes et une augmentation des Firmicutes ont été corrélées à une faible flexibilité cognitive et des troubles de la mémoire (4). Une autre étude a également montré une augmentation des Enterobacteriaceae, bactéries associées à l’inflammation de l’intestin et du cerveau, chez des rats qui avaient consommé un régime riche en sucre pendant trente jours (5).
Les impacts négatifs du régime occidental
En modifiant la composition du microbiote intestinal, le régime occidental va également impacter la production bactérienne de certaines molécules circulant dans l’organisme et à l’origine de la neuroinflammation. Notamment, le régime occidental a été associé à une diminution des lactobacilles réduisant ainsi la production des acides gras à chaînes courtes (AGCC), connus pour leurs effets neuroprotecteurs (6). Au contraire, des chercheurs ont observé une augmentation de la concentration des endotoxines inflammatoires produites par le microbiote intestinal et associées à la neuroinflammation de l’hippocampe chez des souris ayant consommé un régime occidental pendant 10 semaines (7).
Ces données montrent, une fois de plus, que le régime occidental a des effets néfastes sur l’organisme. L’excès de sucre et de graisses impacte le microbiote intestinal et ainsi l’axe intestin-cerveau en contribuant à la neuroinflammation.
Ce n’est vraiment plus un secret : « La santé se trouve dans l’assiette ! »