La sédentarité est un problème majeur de santé publique.
Vrai. La sédentarité correspond au temps moyen passé assis ou allongé, en période d'éveil (en dehors de la période de sommeil et de repas), ou à des périodes assises ininterrompues de plus de 2h. L’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) estime que l’on est “sédentaire” au-delà de sept heures d’éveil passées assis ou allongé dans une journée... Ce qui serait le cas de 7 Français sur 101 ! En voiture, au travail face à un ordinateur, devant la télévision…les situations de sédentarité sont courantes, avec de nombreux effets délétères sur la santé. Elle est aujourd’hui considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un problème de santé publique mondial et représenterait le 4ème facteur de risque de décès dans le monde2.
L’activité physique est réservée aux sportifs.
Faux. L’OMS définit l’activité physique comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d'énergie ». Le sport quant à lui représente une activité physique au cours de laquelle les participants adhèrent à un ensemble commun de règles, et où un objectif de performance est défini. L’activité physique ne se résume donc pas au sport mais correspond à la mise en mouvement du corps, autrement dit, au simple fait de bouger. Les déplacements à pieds ou à vélo ou les tâches ménagères sont ainsi considérés comme de l’activité physique.
L’activité physique permet de perdre du poids.
Vrai et faux. L’activité physique seule ne permet pas de perdre du poids. Cependant l’activité physique pratiquée régulièrement permet de réduire le risque de surpoids2 et est une aide efficace pour la stabilisation du poids :
- elle permet d’augmenter les dépenses énergétiques,
- elle joue un rôle positif sur la glycémie en accélérant la consommation des sucres et en empêchant ainsi leur accumulation dans le sang,
- elle contribue à raffermir la silhouette.
Il faut passer des heures à pratiquer pour que l’activité physique soit bénéfique.
Faux. Pour retirer des bénéfices substantiels en terme de santé, l’OMS recommande aux adultes de pratiquer au minimum 150 minutes par semaine d’activité physique d’intensité moyenne ou 75 minutes en intensité soutenue. Si ce niveau est difficile à atteindre, une quantité limitée d’activité physique sera néanmoins bénéfique pour leur santé2.
L’OMS considère ainsi que le moindre mouvement est bénéfique face à l’inactivité, quel que soit l’âge ou la condition physique. Chacun peut naturellement augmenter son activité physique quotidienne, en favorisant les déplacements à pieds dès que possible, en privilégiant les escaliers aux ascenseurs, en dansant, en jardinant, en bricolant…
L’activité physique coûte cher.
Faux. L’activité physique ne nécessite pas d’investissements élevés. De nombreuses activités sont gratuites ou peu coûteuses, telles que la marche, le vélo, les séances disponibles en lignes pour des entrainements de yoga ou de stretching à la maison…Une simple gourde remplie d’eau peut aussi faire office d’haltère pour se muscler les bras quotidiennement !
L’activité physique peut être pratiquée à tout âge.
Vrai. Il n’est jamais trop tard pour se mettre à bouger ! À partir de 65 ans, les recommandations de l’OMS restent les mêmes que pour les adultes plus jeunes : au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Et les bénéfices sont nombreux : amélioration de la mortalité toutes causes confondues, amélioration de la santé mentale, de la santé cognitive et du sommeil. Chez les personnes âgées en particulier, l’activité physique contribue également à prévenir les chutes et les blessures associées et à améliorer la résistance osseuse2.
L’activité physique favorise la santé mentale.
Vrai. Lors de la pratique d’une activité physique, le corps sécrètent des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, les symptômes d’anxiété et de dépression2. L’activité physique permet également d’améliorer la qualité du sommeil. Pratiquer à plusieurs, l’activité physique est aussi un vecteur de lien social, favorable au bien-être mental.
Les douleurs sont un frein à l’activité physique.
Vrai et faux. Il est important de distinguer l’inconfort normal lié à l’exercice pratiqué de la douleur qui pourrait révéler une blessure : dans ce cas l’avis d’un professionnel de santé est évidement recommandé. L’activité physique peut toutefois se pratiquer à tout âge et dans toutes les conditions : l’OMS a établi des recommandations pour les sujets présentant des affections chroniques, pour les personnes porteuses d’un handicap, pour les femmes enceintes… L’activité physique en cas de douleurs peut être adaptée à sa condition physique mais elle ne doit pas être interrompue. Bouger, marcher et reprendre ses activités quotidiennes le plus rapidement possible est au cœur des recommandations pour le traitement des maux de dos de type lumbago3.
La régularité est essentielle.
Vrai. Pour agir positivement sur l’état de santé, il apparaît essentiel d’agir sur 2 plans : d’une part limiter la sédentarité et d’autre part augmenter le niveau quotidien d’activité physique. En France, le Plan National Nutrition Santé recommande quotidiennement au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide pour les adultes. Cette activité peut prendre des formes multiples, autres que la marche, telles que jardiner, faire la vaisselle, bricoler, danser, nager… L’essentiel est d’identifier toutes les activités physiques agréables adaptées à ses capacités et à ses aptitudes, afin de les pratiquer régulièrement avec plaisir et même de pouvoir en augmenter progressivement la fréquence, l’intensité ou la durée.