Comment vous êtes-vous préparée pour cette compétition ?
La préparation pour ce type de compétitions d’ultra-distance a plusieurs facettes et cela implique de se mettre en mode « gestion de projet » pour en prendre le départ et atteindre l’objectif que l’on se fixe.
La préparation physique est évidemment indispensable. Etant une coureuse d’ultra-fond, je cours régulièrement des longues distances et la spécificité de cette compétition était surtout pour moi le fait qu’elle soit organisée par étapes, ce qui implique une allure plus soutenue et une bonne gestion des phases de récupération (sommeil, nutrition, récupération musculaire). Je me suis préparée aussi à m’adapter aux variations importantes chaque jour des conditions de course – comme par exemple courir un marathon au Cap en Afrique du Sud sous une forte chaleur, 35°C environ au soleil, quelques heures après avoir couru un marathon sur la glace de l’Antarctique. Je me suis préparée spécifiquement à l’INSEP, avec notamment des séances d’acclimatation et de simulation en chambre thermique, en chambre froide, en hypoxie.
La préparation mentale est aussi importante. Comme je l’écris dans mon dernier livre (On naît tous aventurier – Editions Ramsay), la visualisation, ce n’est pas uniquement imaginer l’objectif atteint et l’accomplissement ressenti. L’objectif risquerait alors de rester pour toujours un idéal. C’est aussi et surtout se projeter dans les moments les plus difficiles, dans les épreuves qu’il faudra surmonter pour faire de cet idéal une réalité. Ces milliers de kilomètres courus au fil des années m’ont appris que la première source d’abandon lors des épreuves d’endurance n’est pas une préparation physique insuffisante, mais bien plus souvent un mental défaillant. Alors je m’efforce de visualiser le chemin tel qu’il sera, avec des hauts et des bas. Cette préparation mentale me permet le moment venu de gommer les manifestations émotives inutiles pour rester concentrée sur l’objectif à atteindre.
Enfin, j’accorde beaucoup d’importance à la préparation logistique. Bien préparer mes équipements, mes ravitaillements, avoir une bonne connaissance autant que possible du parcours et anticiper les différentes contraintes qui y sont associées.
Qu’est-ce que le partenariat avec PiLeJe vous a apporté dans cette aventure ?
Je suis convaincue que l’hygiène de vie, en ce compris la nutrition et le sommeil, est le 4ème pilier de la performance sportive – à côté de la préparation physique, mentale et logistique. Les compétitions et les entraînements intensifs sollicitent beaucoup le corps d’un point de vue énergétique certes, et ces efforts peuvent aussi provoquer des déficits en micronutriments qui peuvent perturber le bon fonctionnement de l’organisme.
L’accompagnement de PiLeJe est très individualisé. Il m’a permis progressivement de mieux gérer la fatigue liée à l’effort et les phases de récupération. Lorsque j’ai terminé mon expédition de près de trois mois et de plus de 2.000 km à travers l’Antarctique, je pesais 39 kg et j’étais fortement carencée en vitamine D, en fer, en zinc, en sélénium. PiLeje m’a accompagnée pour résorber progressivement ces carences, ce qui m’a permis de mieux récupérer. S’agissant du World Marathon Challenge, nous avons aussi tenu compte des spécificités de la compétition - j’ai été accompagnée par PiLeje pour favoriser la sécrétion de mélatonine après chaque marathon et faciliter ainsi l’endormissement malgré les décalages horaires. Les coureurs de fond et d’ultra-fond consomment des besoins de l’effort et de récupération lors d’efforts prolongés et il arrive bien souvent que le système digestif ne les tolère pas bien provoquant d’importants maux d’estomac qui rendent la course d’autant plus difficile. J’ai pu tester la boisson de l’effort développée par PiLeJe, j’en suis très satisfaite car je la digère très bien en course.
Le partenariat avec PiLeJe m’a permis de bénéficier des conseils du Dr Didier Chos. Au fil des années, nous avons été en mesure d’améliorer significativement ma nutrition, de diversifier les aliments et mieux les choisir, de façon à trouver dans chacun d’eux tout ce dont le corps a besoin malgré les stress et contraintes auxquels il est soumis du fait des compétitions, des entraînements intensifs, des conditions extrêmes dans lesquelles j’évolue lors d’expéditions. Cela a été très utile pour ma progression sportive et mon équilibre de vie, comme cela a aussi été très utile il y a quelques années lorsque mon corps était soumis à une autre forme de stress quand je travaillais au sein d’un cabinet d’avocats d’affaires international.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Je prépare les Championnats du Monde d’athlétisme dans la discipline du 24 heures. Ils auront lieu en octobre prochain. D’ici là, j’ai prévu plusieurs compétitions, courses le long de GR et stages qui seront autant d’opportunités d’apprendre pour continuer à progresser.